Lure (Haute-Saône) : Mobilisation réussie pour le maintien du Smur18/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2346.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lure (Haute-Saône) : Mobilisation réussie pour le maintien du Smur

Samedi 6 juillet, il y a eu environ 600 manifestants dans les rues de Lure (8 000 habitants) pour exiger le maintien du Smur, le service mobile d'urgence et de réanimation, et de tous les autres Smur menacés de la région Franche-Comté.

En effet, depuis le début de l'année, à la direction de l'Agence régionale de santé (ARS), il est question d'un plan de réorganisation des services de secours d'urgence, dans une région où près de 20 % de la population n'y a pas accès en moins de 30 minutes. Ce délai maximum a été une promesse du gouvernement et de Hollande au début de l'année.

Avec des crédits qui restent gelés, l'ARS a envisagé de supprimer le Smur de Lure, ainsi que celui de Champagnole (Jura), pour soi-disant utiliser les économies réalisées à la mise en place d'un deuxième hélicoptère sur la région, qui transporterait plus rapidement les blessés les plus graves vers le CHU de Besançon ou Lyon. Ce moyen de transport manque cruellement, mais il doit ­compléter les Smur dit « terrestres » ; il ne peut bien sûr pas les remplacer.

Dès que le comité de vigilance relié à la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a eu vent de ce projet, tout le monde a été alerté : personnel, médecins, pompiers, élus locaux, organisations syndicales et politiques, associations, etc. La riposte s'est organisée. Des dizaines de maires ont relayé la protestation dans leurs petites communes de cette zone rurale, très accidentée, au pied des Vosges, qui devient un désert médical, et dont Lure, la ville-centre, voit disparaître bon nombre de services publics. À commencer par l'hôpital qui a vu fermer, depuis 25 ans, sous tous les gouvernements successifs, la maternité, la chirurgie, la plupart des services de médecine.

Depuis dix ans maintenant, les Urgences ont été réduites en moyens et en horaires ; elles sont fermées la nuit de 20 h à 8 h. La veille de la manifestation, les parlementaires socialistes recevaient de Marisol Touraine, la ministre de la Santé, l'assurance que le Smur de Lure serait maintenu, tout en approuvant les « pistes » recherchées par l'ARS pour réorganiser les Urgences de la région sans les moyens nécessaires.

Cette nouvelle a été considérée comme un premier succès, obtenu d'abord grâce à la mobilisation de la population. Mais, comme cela a été dit par le porte-parole du comité de vigilance, il faudra rester très attentif pour que ce maintien ne se fasse pas au détriment d'autres lignes de la région. Il a rappelé aussi comment les services de l'hôpital avaient été fermés les uns après les autres, alors que les ministres juraient le contraire, la main sur le coeur. La plupart de ceux qui sont venus manifester s'en souvenaient. Ils ont aussi exprimé leur ressentiment à l'égard d'un gouvernement qui continue, comme sous Sarkozy, de réduire les services publics dont la population a besoin.

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