Transports régionaux : Du rail à la route ?10/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2332.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transports régionaux : Du rail à la route ?

Sous couvert de décentralisation, le gouvernement va-t-il accélérer le basculement des transports en train vers la route ?

C'est ce que prépare le projet de loi présenté par Marylise Lebranchu cette semaine. En substance, il permettrait à toutes les compagnies de cars privées d'ouvrir des lignes régulières d'une ville à l'autre, alors qu'aujourd'hui seules les dessertes internationales (Paris-Bruxelles par exemple) sont autorisées. Des exceptions existent déjà, des dessertes de ville à ville dans ce cadre (tels qu'un Paris-Lille ou Valenciennes, à condition qu'il y ait un terminus à Bruxelles). Certes, le transport par route, autocar ou voiture, est plus souple et plus efficace dans bien des cas. Mais le problème n'est pas là. Il est que la SNCF se désengage de plus en plus des transports régionaux, que les régions elles-mêmes n'ont plus les moyens de payer, que les billets de train sont de plus en plus chers. On va alors vers des transports à deux vitesses : des TGV chers pour ceux qui peuvent, des cars pour les autres.

La FNAUT, Fédération des usagers des transports, dénonce le fait que le transport par car est moins confortable, moins rapide, plus soumis aux aléas climatiques ou aux dangers du trajet, plus polluant que le transport par rail. Mais les appétits de groupes comme Veolia, par le biais de sa filiale Transdev, de la SNCF elle-même ou de groupes étrangers qui lorgnent sur ce secteur, passent avant ces préoccupations.

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