Malgré le tapage « patriotique » de Poutine, de ses soutiens, de l'Église orthodoxe et de la plupart des partis représentés à la Douma, la crise mondiale frappe l'économie russe, au moins indirectement, avec le recul des commandes de matières premières minières, de gaz et de pétrole. Or ces exportations, qui constituent sa source principale sinon unique de rentrées de devises, sont le véritable moteur de l'économie russe.

Poutine vient d'avouer que des centaines de milliers de petites entreprises viennent de fermer en quelques mois. Quant à la croissance dont se glorifiaient encore récemment les autorités, elle est en berne. Pire, la production a reculé en mars, pour le troisième mois consécutif. Alors, Poutine peut bien se vanter de « moderniser » l'économie, cette promesse s'éloigne à grands pas. Et cela d'autant plus que, Chypre ou pas, les entreprises et les nantis de Russie évacuent comme jamais tout ce qu'ils peuvent voler vers des comptes discrets situés dans des paradis fiscaux.