Japon : Centrale de Fukushima – toujours de quoi s'inquiéter10/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2332.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Japon : Centrale de Fukushima – toujours de quoi s'inquiéter

Mardi 9 avril, l'entreprise Tepco, qui gère la centrale de Fukushima, a indiqué que, dans la nuit du vendredi au samedi précédent, un écoulement d'eau contaminée s'était répandu dans le sol depuis un réservoir de stockage souterrain. La quantité de liquide qui aurait fui est évaluée à 120 tonnes. Un incident similaire s'était déjà produit sur un autre réservoir.

Tepco a commencé à transvaser des milliers de tonnes d'eau, à l'aide de pompes, des réservoirs défectueux vers d'autres, une opération très longue et émaillée d'incidents techniques. Et malgré les propos rassurants des dirigeants de l'entreprise, qui jugent peu probable que le liquide puisse s'écouler dans l'océan situé à un kilomètre, l'inquiétude grandit une nouvelle fois dans le pays.

Les autorités nippones avaient osé dire en décembre 2011, neuf mois après le tsunami, que la situation était stabilisée à Fukushima mais, depuis, les incidents n'ont pas cessé de se multiplier. Le 5 avril, Tepco avait dû reconnaître l'interruption du système de refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé du réacteur n°3, provoquée par des travaux

Selon le journal Le Monde, Tepco a avoué ne pas connaître la raison de ces fuites, qui pourraient provenir « d'un vice de conception », assurant que des examens sont actuellement en cours. Vice de conception, c'est peu dire, quand on sait comment cette entreprise avait par exemple falsifié, entre 1980 et 1990, vingt-neuf rapports d'inspection faisant état de fissures ou de corrosion sur les enveloppes entourant les réacteurs.

Tant qu'une énergie comme le nucléaire sera laissée aux mains d'irresponsables, pour qui le profit compte bien plus que la vie humaine et qui sont couverts par l'État complice, le danger sera toujours là pour la population, au Japon comme ailleurs. À moins que justement celle-ci ne s'en mêle et leur conteste le droit de gérer cette société.

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