Mercredi 27 mars, la préfecture de Clermont-Ferrand a envoyé pas moins d'une dizaine de policiers, à 6 heures du matin, pour s'emparer d'une famille de Kosovars et les renvoyer immédiatement en Suisse par avion.

Il ne s'agissait pourtant pas de trafiquants ni de dangereux malfaiteurs, mais d'un enfant de cinq ans et de ses parents, logés dans un hôtel, estimés par leurs voisins, eux-mêmes surpris par un tel déploiement de forces et ne comprenant pas cette arrestation et cette expulsion. De plus, le grand-père, âgé de 75 ans, a été séparé du reste de sa famille. Malade, cet homme n'a pas supporté cette violence. Il a dû être transporté en état de choc au CHU par les pompiers.

Quant aux services de la préfecture, ils ont mis un zèle certain à aller jusqu'au bout de la procédure d'expulsion. C'est d'autant plus choquant que cette famille était convoquée le jour même à la préfecture pour faire le point sur sa situation.

Ainsi apparaît sans détour la politique du chiffre du gouvernement, au travers des directives du ministre de l'Intérieur.

À l'initiative de Réseau sans Frontières, des rassemblements de protestation ont eu lieu devant les grilles de la préfecture pour dénoncer ces méthodes scandaleuses.