Foyers de l'enfance de l'Isère : Face à la baisse des subventions10/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2332.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Foyers de l'enfance de l'Isère : Face à la baisse des subventions

Sept millions d'euros d'économies par an, c'est ce que le Conseil général de l'Isère prévoit de faire sur les foyers accueillant les enfants en difficulté.

La liste des établissements qui vont être progressivement touchés par ce projet est maintenant connue : il va entraîner, principalement dans des structures gérées par des associations, 300 places fermées en foyers, 179 suppressions d'équivalents temps plein, soit davantage de suppressions de postes puisque nombre de salariés ne sont pas à plein temps. Six établissements doivent fermer, ainsi que six services dans d'autres structures.

Le conseil général de l'Isère, qui a pour président le sénateur socialiste André Vallini, proche de François Hollande, explique qu'il veut privilégier le soutien à domicile des enfants, pour éviter les placements coûteux et traumatisants, et donner la priorité à un accueil familial lorsque le placement est indispensable.

À l'annonce de ce plan, le personnel des foyers s'est mobilisé contre les suppressions de postes et de structures, mais aussi parce qu'il ne croit pas du tout à la possibilité pour nombre de jeunes d'être accueillis en familles d'accueil, qu'en plus le conseil général n'arrive pas à trouver.

Vendredi 22 mars, ils se sont retrouvés à 350 environ devant le siège du conseil général. Avec banderoles et slogans, ils ont pénétré dans l'hôtel du département, investi l'hémicycle où les conseillers siégeaient, et apostrophé Vallini et les autres élus. Comme le disait une salariée : « C'est honteux de faire des économies sur les plus pauvres, alors que par ailleurs vous versez des subventions aux entreprises privées, qui n'en ont pas besoin. »

Très contents d'avoir pu interpeller les élus, ils étaient encore une fois en grève, plus nombreux, jeudi 28 mars, sous les fenêtres du conseil général. Ils comptent bien le faire revenir sur ce projet, et certains pensent déjà à essayer d'entraîner dans le mouvement le personnel des services sociaux départementaux qui, eux aussi, font face aux réductions budgétaires.

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