Mayotte : pénurie d’eau et cherté de la vie11/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2880.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mayotte : pénurie d’eau et cherté de la vie

Le manque d’eau, la cherté de la vie et l’insécurité pourrissent la vie quotidienne de la population, des travailleurs et des jeunes de Mayotte. Un regroupement syndical de la fonction publique a appelé à une grève illimitée à partir du 9 octobre.

Le point d’orgue devait avoir lieu le vendredi 13 octobre dans le cadre de l’appel national, pour une augmentation des salaires, une meilleure protection des agents sur leurs lieux de travail, la sécurisation des trajets pour s’y rendre ainsi que la fourniture d’eau potable et gratuite à vous.

Lundi matin 9 octobre, quelques centaines de manifestants se sont rendus de la place de la République de Mamoudzou à la préfecture, au centre hospitalier, au commissariat et au rectorat, pour dénoncer devant ces lieux représentatifs l’incurie de l’État. Il y a de quoi être en rage devant le défilé des ministres et sous-ministres prétendant résoudre la situation de Mayotte à l’aide de déploiement de forces de police, de discours xénophobes et de petites mesures méprisantes, plus profitables sans doute à leur carrière politique qu’aux habitants de l’île.

Depuis le 18 septembre, l’eau est coupée deux jours sur trois pour cause d’absence d’investissements dans l’entretien du réseau et de production insuffisante d’eau potable, et la population a pour consigne, lors de son rétablissement, de la faire bouillir si elle ne veut pas tomber malade.

Face à la colère d’une population qui n’en peut plus, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé que l’État paierait les factures d’eau des Mahorais jusqu’à la fin de l’année. Ne pas payer pour de l’eau qu’on n’a pas eue, c’est bien la moindre des choses, mais elle oublie juste les factures de gaz et d’électricité qui vont avec !

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