Indemnités chômage : moins que le minimum11/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2880.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Indemnités chômage : moins que le minimum

La réforme de l’Assurance chômage de 2021 a conduit à une baisse drastique de l’indemnisation des chômeurs.

Ainsi, d’après les propres chiffres de l’Unedic, près de la moitié de ceux qui sont indemnisés touchent actuellement moins que l’allocation minimale journalière de 31,59 euros ; 11 % des chômeurs touchent même moins que les 18,18 euros de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), pourtant réservée à ceux qui sont en fin de droits.

En fait, cette allocation minimale journalière porte mal son nom. Elle n’a rien d’un minimum et elle doit au contraire ne pas dépasser 75 % du salaire journalier de référence (SJR). Or ce SJR a subi les charcutages de la réforme de l’Assurance chômage. Son nouveau mode de calcul divise la rémunération des deux dernières années par le nombre de jours calendaires, travaillés ou non, alors que précédemment le nombre pris en compte était celui de jours travaillés. Cela pénalise particulièrement les travailleurs ayant subi des interruptions d’activité. Ainsi, un demandeur d’emploi ayant travaillé huit mois au smic se retrouve aujourd’hui avec 668 euros d’allocation mensuelle. En moyenne, suite à la réforme de l’Assurance chômage, les allocations ont baissé de 17 % alors même que les prix explosent.

L’Unedic se dit satisfaite : alors que ses comptes étaient dans le rouge depuis 2009, elle affiche aujourd’hui un solde positif de 4,4 milliards d’euros produit en vidant les poches des chômeurs.

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