Le préfet de Paris Laurent Nuñez a décrété mardi 10 octobre l’interdiction pour un mois des distributions alimentaires dans un secteur du nord de Paris regroupant une partie des 10e, 18e et 19e arrondissements.

Le prétexte invoqué est que dans ces quartiers « se retrouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-abri », dixit Nuñez. Le préfet ­réunit dans sa détestation des pauvres ceux qui ne peuvent plus payer un logement sur Paris même lorsqu’ils ont un emploi, les migrants à la recherche d’une vie meilleure, et les malheureux pris au piège de la drogue. Pour les autorités, tous « troubleraient l’ordre public. »

Interdire ainsi aux asso­ciations, ainsi qu’aux habi­tants de ces quartiers populaires, de fournir toute aide aux plus démunis, à commencer par la nourriture, est odieux. Où iront-ils, que deviendront-ils ? Peu importe à ce gouvernement de riches pourvu qu’ils ne déparent pas dans le paysage d’un Paris bourgeois et touristique, surtout à quelques mois des Jeux olympiques.