Aéroports et autoroutes : à la fin c’est l’usager qui paye11/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2880.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroports et autoroutes : à la fin c’est l’usager qui paye

Lors de la présentation du projet de budget 2024, Bruno Le Maire avait annoncé une nouvelle taxe sur les autoroutes et les grands aéroports, afin de financer les transports moins polluants comme le train.

Il avait alors assuré que la mesure visant les profits réalisés par les compagnies gestionnaires de ces infrastructures ne se répercuterait pas sur l’usager. Il est clair aujourd’hui qu’il n’en sera rien.

Le lendemain de l’annonce, le président de l’Union des aéroports français mettait les choses au point en déclarant sur ­Franceinfo que, pour cette taxe, il y aurait « une possibilité de la répercuter sur les compagnies aériennes tout d’abord, puis de ces compagnies sur les passagers ». En conséquence , le groupe Aéroports de Paris (ADP) prévoit de répercuter environ 75 % de cette taxe sur les compagnies aériennes dans les deux ou trois ans qui viennent. En clair, il n’est pas question de prendre sur les profits d’ADP qui se montent déjà à 211 millions d’euros entre janvier et juin 2023, en hausse de 31,8 % sur un an.

Le procédé sera visiblement le même du côté des sociétés d’autoroutes. « Une hausse des taxes, c’est inévitablement une hausse des tarifs des péages », a déclaré le président du groupe Vinci autoroutes. La partie autoroutes de ce groupe rapporte un bénéfice net de 2,2 milliards d’euros, et il n’est pas question qu’il diminue.

Bruno Le Maire voulait faire croire qu’en cette période d’inflation les contribuables ne seraient pas taxés davantage. Il s’est rapidement avéré que la réalité serait tout autre, et il le savait très bien.

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