Un rapport de la Cour des comptes de mars dernier relève que cette baisse des chiffres officiels du chômage est aussi due à un nombre de radiations inhabituel, en hausse de 40 % par rapport à 2019.

Le gouvernement a en effet décidé un plan ciblant les 800 000 chômeurs de très longue durée (plus deux ans). Il prévoyait des entretiens, des formations ainsi qu’une aide de 8 000 euros aux entreprises qui les embaucheraient.

Ces chômeurs sont souvent âgés, malades ou en mauvaise santé, loin des qualifications demandées aujourd’hui, et venir à un énième entretien n’a guère d’attrait. Le rapport note d’ailleurs : « Le profil de ces chômeurs après plus de deux ans au chômage, ne se prête pas toujours à pouvoir occuper rapidement un emploi, quel que soit le secteur d’activité ». Or « l’absence des demandeurs d’emploi aux entretiens et aux sessions des “packs de remobilisation” auxquels ils étaient convoqués a entraîné des radiations temporaires ». Conséquence : « Le nombre de radiations des listes de Pôle emploi a donc mécaniquement augmenté avec ­l’intensification des convo­cations : 53 000 radiations ont été enregistrées. »

Qu’importe, le gouvernement a atteint son but : faire baisser les chiffres du chômage.