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- Lutte ouvrière n°2857
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Leur société
Prix : à qui profite la hausse ?
« On attend que, dans les prochaines semaines, les négociations rouvrent entre les industriels et la grande distribution pour répercuter les baisses. Il faut que ça se voie dans les rayons de supermarchés », a affirmé la Première ministre, Élisabeth Borne. Mais elle se garde bien d’envisager la moindre contrainte à l’égard des industriels de l’agroalimentaire ou des géants de la distribution.
Depuis plusieurs semaines, les prix des matières premières agricoles baissent. La tonne d’huile de tournesol, sur le marché de gros de Saint-Nazaire, est passée de 915 euros en avril 2022 à 472 euros en avril 2023, une baisse de 48 %. Le blé dur, sur la place commerciale de Port-la-Nouvelle, a baissé sur la même période de 11 %. Certaines marques de café ont bondi de 30 % en rayons tandis que les prix de la matière brute ont baissé de 16 %. « Sur un an, la crème est à -58 % et le blé tendre à -30 % », reconnaît le vice-président du groupement des Mousquetaires (Intermarché, Netto, etc.). Mais les prix des produits alimentaires vendus en grandes surfaces, eux, ont augmenté de 10 % depuis la fin des négociations du 1er mars entre industriels et distributeurs.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est fendu d’un courrier les appelant à revoir les tarifs à la baisse « chaque fois que cela sera objectivement justifié ». Autant demander à un cambrioleur de superviser l’installation d’une surveillance sur un pavillon ! La seule préoccupation des capitalistes de l’agroalimentaire et de la distribution est la préservation, voire l’augmentation de leurs profits en faisant payer les consommateurs.
Pour faire face à la flambée des prix, les travailleurs doivent imposer au grand patronat l’indexation des salaires sur les prix. Car, tant que les capitalistes dirigent les entreprises, ils auront aussi le pouvoir de fixer les prix et de s’approprier de cette façon la plus grande part des richesses produites par les travailleurs. Il n’y a qu’une seule façon de mettre fin à ce détournement : l’expropriation des grands groupes capitalistes et leur mise sous contrôle des travailleurs.