Selon un sondage réalisé pour l’industrie pharmaceutique, une majorité de la population déclare avoir déjà renoncé, ces douze derniers mois, à acheter des médicaments sans ordonnance, donc non remboursés, en raison de leur prix. Avec l’inflation, les classes populaires se voient contraintes de rogner sur tout, y compris leur santé.

Sur les vingt dernières années, le nombre de gens qui achètent des médicaments sans prescription médicale a augmenté, notamment du fait de l’extension des déserts médicaux. Plus de la moitié de ceux qui achètent des médicaments sans ordonnance le font « car il aurait fallu attendre trop longtemps pour voir un médecin », et un tiers le font car la consultation médicale coûte trop cher. Ainsi le nombre de malades contraints de recourir à l’automédication pour des raisons financières a augmenté, malgré tous les risques que cela comporte.

Les mêmes qui renoncent à consulter un médecin, renoncent aussi à acheter des médicaments dont les prix ont augmenté de 9 % en un an. À cela s’ajoute aussi la politique gouvernementale de déremboursement de médicaments par la Sécurité sociale.

Le droit à la santé est un mot de plus en plus creux dans le capitalisme en crise.