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Leur société
Handicap : l’inclusion des élèves attendra
Le 26 avril se tenait une énième conférence nationale du handicap. Le collectif Handicaps, regroupant 52 associations, a décidé de la boycotter.
Son président s’est expliqué en ces termes : « Je suis convaincu que l’on aura de beaux discours mais cela ne suffit plus : nous voulons des actes et des financements pour les accompagner. »
Dans le domaine scolaire, le pouvoir se targue d’avoir augmenté l’accueil des élèves en situation de handicap depuis l’adoption de la loi sur l’école dite inclusive de 2005. Si le nombre de ces jeunes scolarisés en classes ordinaires est effectivement passé de 134 000 en 2004 à 430 000 aujourd’hui, cela ne dit rien du nombre d’enfants et d’adolescents toujours privés de scolarité ni de la qualité de l’enseignement qui leur est dispensée.
Selon diverses associations, 76 % des enfants polyhandicapés ne sont toujours pas scolarisés. Parmi ceux qui le sont, 69 % d’entre eux vont en cours moins de 6 heures par semaine.
Et que dire de la prétendue inclusion de ceux qui ont la possibilité d’obtenir une place en classe ordinaire ? Le personnel accompagnant (AESH), en nombre insuffisant, et les enseignants, non formés pour la grande majorité d’entre eux et confrontés à des classes surchargées, font de leur mieux pour aider ces jeunes, en ayant clairement conscience qu’ils ne peuvent les accompagner comme il se doit.
Une véritable inclusion nécessiterait, à l’inverse, de déployer des moyens humains et financiers indispensables à l’épanouissement de tous les élèves. Ces moyens existent et n’ont même jamais été aussi importants. Mais, pour l’État, l’aide et l’accompagnement des capitalistes passent avant tout le reste.