Un chiffre important qui se rapproche des manifestations du début du mouvement, en janvier ou février. Quant à l’ambiance, elle était tout aussi déterminée et montrait que les manifestants ne voulaient pas « passer à autre chose », comme le souhaite le gouvernement.

À noter que L’Internationale a été entonnée dans certains bouts du cortège, et à plusieurs reprises, montrant qu’au-delà de la réforme des retraites et des attaques à venir du gouvernement et du grand patronat, le 1er Mai gardait pour une bonne partie des manifestants son caractère de journée de lutte internationale de la classe ouvrière contre cette société capitaliste.

À noter aussi que la presse locale – La Dépêche du Midi, sur son site Internet le soir même – a préféré consacrer à peine quinze lignes à la manifestation proprement dite, mais trois fois plus aux dégradations et aux affrontements entre quelques dizaines d’énergumènes et la police, qui en a profité pour, en fin de parcours, balancer du gaz lacrymogène sur tout le monde.

Les travailleurs ne peuvent décidément compter que sur eux-mêmes pour se faire entendre et défendre leurs intérêts.