Valeo : après les annonces, la lutte s’organise04/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2940-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valeo : après les annonces, la lutte s’organise

Lors du dernier CSE, le 27 novembre, le groupe Valeo a annoncé vouloir licencier près de 900 salariés sur huit sites différents en France et fermer le site de production de la La-Suze-sur-Sarthe près du Mans.

À Saint-Quentin-Fallavier dans l’Isère, la direction a confirmé et précisé les menaces qui planaient depuis cet été et qui avaient entraîné une première mobilisation : 238 salariés vont perdre leur emploi entre mai et octobre 2025, une seule ligne de production étant conservée avec environ 80 travailleurs pour la faire tourner. Et tout le monde sait que ce maintien ne durera pas. Le chiffre d’affaires de Valeo, s’élevant à 22 milliards d’euros, est pourtant en hausse de 11 %. Ce groupe compte parmi ses actionnaires la famille Dassault et travaille avec les plus grands trusts de l’automobile comme Stellantis et BMW qui ont réalisé plus de 18 milliards d’euros de profit chacun l’an dernier.

La veille de ces annonces, la direction a décidé de sanctionner des délégués syndicaux CAT et Sud pour des motifs fallacieux en rapport avec le mouvement du mois d’octobre. Les travailleurs ont montré leur solidarité et leur soutien en débrayant en nombre. En attaquant des délégués, le but de la direction est évidemment d’intimider les travailleurs et de les dissuader de mener le combat au moment où les annonces tombent. Mais c’est sans compter la colère qu’elles suscitent.

À l’appel de la CGT, de la CAT et de Sud, les salariés réunis en assemblée générale devant le site le 2 décembre ont décidé de se mettre en grève le 12. Ils rejoignent ainsi la journée nationale de mobilisation contre les licenciements et invitent tous les salariés concernés, ainsi que les agriculteurs mobilisés, à y participer avec eux.

Les travailleurs de Valeo veulent faire payer chèrement leurs licenciements pour pouvoir continuer à remplir le frigo. Ils sont conscients que cette journée n’est qu’un point de départ et qu’elle est l’occasion de discuter ensemble, y compris au-delà de l’usine, pour s’organiser.

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