Cela s’est traduit par l’externalisation de divers secteurs de l’entreprise : sécurité, réfectoire, nettoyage, magasins… Des secteurs de l’usine ont été fermés puis revendus aux collectivités locales dans l’état dans lequel ils se trouvaient : ce sont des terrains pollués, des bâtiments amiantés. La dépollution et le désamiantage sont ainsi mis à la charge des collectivités.

Les actionnaires ont également vendu le complexe sportif très utilisé par les salariés, différents biens immobiliers et même des machines qui sont restées dans l’usine et qu’ils louent maintenant à leurs nouveaux propriétaires !

Récemment, ils ont vendu pour 5,5 millions d’euros le camping situé en bord de mer dans lequel de nombreux travailleurs louaient un bungalow à l’année pour un prix modique. Les actionnaires ont encore pour projet de vendre à la mairie d’Arques plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés de terrains inondés l’hiver dernier.

Pour libérer de la trésorerie, les patrons ont aussi fait le choix d’endetter l’entreprise, quitte à contracter des crédits à des taux usuraires. Pour obtenir ces crédits, les actionnaires ont mis en gage des entrepôts, des stocks de vaisselle et des machines. Le dernier crédit contracté s’élève à 50 millions d’euros à 15 % d’intérêt.

Tout cela se fait au détriment des conditions de travail, les accidents et maladies professionnelles se multipliant du fait d’infrastructures qui sont de plus en plus délabrées faute d’investissements.