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- Lutte ouvrière n°2940
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Leur société
5 décembre : non aux attaques contre les travailleurs du public !
Le pouvoir voudrait économiser 5 milliards d’euros en s’en prenant aux salaires des agents publics.
Les jours de carence non indemnisés en cas de maladie passeraient de un à trois, et au-delà l’indemnisation passerait de 100 % à 90 %. Cela toucherait 5,7 millions de salariés du public, fonctionnaires ou pas.
C’est aussi une façon de diviser les travailleurs entre secteur public et secteur privé, en dénonçant les arrêts maladie du public, et en prétendant les « aligner sur le privé ». Or, un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) indique que 70 % des salariés du privé ont leur salaire maintenu par l’employeur dès le premier jour. C’est donc sur les pires conditions du privé qu’il s’agit de les aligner… avant d’attaquer les travailleurs du privé à leur tour.
Par contre, l’État-employeur ne cherche pas du tout à aligner les salaires sur le coût de la vie, bien au contraire. Le point d’indice a de nouveau été gelé, qui sert à calculer le salaire de base des fonctionnaires et d’une partie des contractuels. La prime « pouvoir d’achat » (GIPA), que touchaient 188 000 agents publics et qui pouvait se monter à plusieurs centaines d’euros par an, ne sera pas versée fin 2024.
Les économies sur le budget serviront ni plus ni moins à alimenter les marchés financiers, à maintenir les commandes militaires et les aides publiques au grand patronat… les mêmes qui sont en train de provoquer une avalanche de fermetures d’usines dans le pays.
Ouvriers licenciés, agents publics attaqués, sous toutes sortes de prétextes, les travailleurs font face à un même ennemi : le grand capital et ses représentants, ministres ou PDG.
Au-delà des journées prévues, volontairement d’une façon échelonnée par les syndicats, le 5 décembre puis le 12 décembre, c’est une riposte commune qu’il faut préparer dès maintenant contre le grand patronat.