CPF – Itancourt : la colère grandit04/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2940-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CPF – Itancourt : la colère grandit

L’entreprise CPF qui produit des céréales pour petits-déjeuners annonce sa fermeture probable, menaçant 250  emplois.

L’usine, située à Itancourt, près de Saint-Quentin dans l’Aisne, appartient à Nestlé et General Mills. Ces géants de l’agroalimentaire ont décidé de fermer dans un an s’ils ne parviennent pas à vendre l’entreprise d’ici quatre mois.

Autant dire qu’ils sont prêts à se débarrasser des 250 salariés, sans compter les agents de sécurité et les sous-traitants qui travaillent pour CPF. Ils expliquent que cette décision est due à la concurrence et à la baisse des ventes. Mais la direction a soigneusement préparé la fermeture en faisant produire ailleurs. Au lieu de répartir la production entre les sites, elle a réduit le tonnage traité sur le site d’Itancourt pour accroître encore ses profits.

Il y a cinq ans, Nestlé s’était débarrassé de l’usine Maggi dont l’entrée était la même que celle de CPF. Une partie des travailleurs de Maggi ont rejoint CPF pour ne pas se retrouver au chômage. La direction de Nestlé et les élus qui ont suivi cette fermeture avaient alors vanté la réindustrialisation du site. Dans les faits, la plupart des emplois ont déjà disparu ou n’ont jamais existé. La réindustrialisation n’est qu’un discours à destination des travailleurs et de la population. En réalité ces deux groupes mondialement connus, richissimes de l’exploitation de centaines de milliers de travailleurs, se moquent de l’avenir des salariés qu’ils licencient et de tous ceux qui subissent les conséquences de cette fermeture.

Les travailleurs de l’entreprise ont commencé à s’organiser pour se défendre et ils réclament le maintien de l’entreprise. Les deux actionnaires majoritaires ont les moyens de maintenir le site, les salaires et tous les emplois.

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