Les affaires étant les affaires, Macron, qui se proclame défenseur des droits de l’homme, de la démocratie et de toute cette sorte de choses, passe aisément sur les menus défauts du régime saoudien. C’est pourtant une dictature féroce, autant pour les travailleurs que pour les opposants politiques. Amnesty international recense 198 exécutions capitales depuis le début de l’année dans ce pays de quarante millions d’habitants où les femmes sont encore des mineures légales.

L’Arabie saoudite est le premier importateur d’armes au monde. C’est aussi l’un de ceux dont le portefeuille est le mieux garni et qui utilise ses armes le plus allègrement, en bombardant depuis des années la population du Yémen, dans l’indifférence complaisante du monde impérialiste. Les dirigeants de Dassault, de Naval Group et des industriels français de la mort sont donc du voyage. Comme le sont les dirigeants de TotalEnergie, Engie, EDF, Veolia et de 120 entreprises avides de signer des contrats.

Mais les projets mirobolants du prince, les sports d’hiver en plein désert, un parc d’attractions géant climatisé, le dessalement de l’eau de la mer Rouge et les casinos où tout le monde gagne ont tout de la spéculation bâtie sur du sable. Quant aux affaires sérieuses dans ce pays, le pétrole et les ventes d’armes, elles sont dominées à 90 % par les multinationales américaines.

Les capitalistes français veulent à tout prix avoir leur part dans les 10 % qui restent et dans les spéculations princières. Macron est là pour les y aider, quel que soit le poids de malheurs, de crimes et de guerres que cette part représente.