Decathlon : à fond le pognon04/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2940-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Decathlon : à fond le pognon

Un milliard d’euros a été versé aux actionnaires de Decathlon, qui sont les membres de la famille Mulliez. Au même moment, des emplois sont supprimés à Auchan qui appartient à la même famille.

Les Mulliez, propriétaires de ces deux enseignes, sont des catholiques pratiquants qui ne font la charité que pour eux-mêmes. « Auchan : des patrons milliardaires mettent des salariés en galère », pouvait-on lire sur une banderole lors du match de football Lens-OM du 23 novembre. La famille Mulliez contrôle une galaxie d’entreprises à commencer par Auchan, et aussi près de 130 enseignes, comme Decathlon, Leroy Merlin, Kiabi, Saint-Maclou, Flunch ou encore Boulanger. Ce sont 650 000 salariés qui, de par le monde, permettent à Gérard Mulliez et sa famille de se placer au 7e rang des fortunes françaises.

Les magasins Decathlon font un chiffre d’affaires mondial de 15,6 milliards d’euros en 2023. En France, ces résultats sont réalisés par un recours massif aux étudiants à temps partiel, aux alternants et à de nombreux stagiaires. Les rares salariés qui restent 15 à 20 ans dans un magasin ont une rémunération qui stagne autour de 2 000 euros brut. Cette santé florissante de Decathlon se fait à leurs dépens.

Quand la famille Mulliez veut réduire les coûts dans une des enseignes du groupe, c’est encore les travailleurs qu’elle fait payer. Il y a quelques mois, ceux du siège de Leroy Merlin subissaient une rupture conventionnelle collective et, tout récemment, ceux d’Auchan ont appris la suppression de 2 400 emplois. C’est bien en bloquant les salaires et en licenciant que la famille Mulliez augmente sa fortune.

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