Vague de licenciements : il faut une riposte d’ensemble04/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2940-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Vague de licenciements : il faut une riposte d’ensemble

Les annonces de plans de licenciements dans des grandes entreprises se succèdent : Michelin, Auchan, Valeo, Forvia, ArcelorMittal… Tous les secteurs sont concernés et, sur une carte de France, il y en a partout !

Il n’y a pas à chercher trop loin les causes de cette vague de fermetures. Le grand patronat veut maintenir ses profits dans sa guerre économique de plus en plus exacerbée, et les directions des grands groupes et l’État mentent aux travailleurs. Selon leur propagande, telle usine ne serait pas compétitive, telle autre subirait la concurrence étrangère, etc. Il faut que les travailleurs menacés de perdre leur emploi imposent l’ouverture des comptes de ces entreprises, puissent voir où est et où va l’argent et rendent cela public. On verrait les milliards de profits, ceux affichés et ceux masqués.

La force des travailleurs ne s’imposera pas entreprise par entreprise, les uns après les autres, au fur et à mesure que les dirigeants patronaux feront tomber comme des couperets les annonces de licenciements. Leur force sera leur capacité à créer un mouvement se généralisant à tous les secteurs et à toutes les régions.

Quand des travailleurs en lutte, comme à Michelin Cholet par exemple, trouvent le moyen, même peu nombreux, de s’adresser aux autres travailleurs de leur ville en distribuant un tract sur les marchés, pour dénoncer la fermeture de leur usine et pour dire aussi que le problème est général, ils ont raison.

Personne ne peut prévoir quelle annonce de plan de licenciement, ou quelle initiative prise par un groupe de travailleurs en lutte entraînera une réponse de l’ensemble du monde ouvrier. Mais c’est dans une telle perspective qu’il faut se battre. Chaque bras de fer local fait partie d’un combat général, qui oppose d’un côté la classe des travailleurs et de l’autre une classe capitaliste parasitaire qui étouffe la société par sa soif de profits.

Le camp des travailleurs a des revendications très simples à mettre en avant pour sa survie dans cette période de crise : interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire ; indexation des salaires sur les prix sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes. Quel travailleur ne se retrouverait pas dans ce programme ? C’est le seul critère qui compte, et c’est à la grande bourgeoisie de payer !

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