L'accueil des " repentis " en France : Ce que valent les promesses présidentielles.09/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2084.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

L'accueil des " repentis " en France : Ce que valent les promesses présidentielles.

Sarkozy a adressé un message aux FARC, déclarant que la France " était prête à accueillir tous ceux qui accepteraient de renoncer à la lutte armée, à prendre des innocents en otages ".

Sarkozy, qui s'était fait voler la vedette lors de la libération d'Ingrid Betancourt, a trouvé un autre moyen de se faire valoir. Mais les militants des FARC feraient bien d'être prudents, de se rappeler l'exemple des repentis italiens et de ne pas avoir confiance en la parole d'un président de la République français.

En 1985, le président Mitterrand s'était engagé à ne pas extrader les anciens membres des Brigades rouges qui avaient rompu avec la politique d'attentats menée en Italie dans les années 1970, et qui s'étaient réfugiés en France. Mais en 2004 le gouvernement Raffarin, dans lequel Sarkozy était ministre, avait renié cette promesse. L'écrivain Cesare Battisti, qui vivait paisiblement en France, fut alors contraint de s'exiler au Brésil. Il y a été emprisonné en mars 2007 et il attend son extradition vers l'Italie, où il risque la prison à perpétuité pour des attentats qu'il a toujours nié avoir commis.

Une autre ex-activiste, Marina Petrella, qui avait elle aussi fait sa vie en France depuis 1993, a été arrêtée en août 2007. Actuellement, elle est emprisonnée dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne où, s'inquiète la Ligue des Droits de l'Homme, elle est en train de se laisser mourir. Le Premier ministre François Fillon a donné un avis favorable à son extradition.

Il n'y a que les dictateurs, tels un Duvalier ou un Bokassa, qui ont pu trouver en France une terre d'asile sans risquer d'être emprisonnés ou extradés.

Partager