Gare Saint-Charles - Marseille : Les travailleurs d'Effia en grève pour les salaires.09/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2084.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gare Saint-Charles - Marseille : Les travailleurs d'Effia en grève pour les salaires.

Depuis le premier juillet, les employés d'Effia service en gare sont en grève pour protester contre des conditions de travail et de salaire déplorables.

Les neuf salariés, payés 990 euros net par mois, réclament une augmentation de salaire de 0,50 euro de l'heure, une prime de déchargement fixe de 100 euros par mois, des embauches et la titularisation d'un CDD qui assure le travail depuis pratiquement deux ans, des locaux corrects dans la gare avec des toilettes et une salle pour déjeuner.

Effia, filiale de la SNCF à 99,98 % a repris, entre autres, le travail assuré auparavant par la Sernam.

Regroupés sur le quai, avec une table et des drapeaux de SUD, les employés d'Effia expliquent les motifs de leur grève, font signer une pétition qui a le soutien de nombreux voyageurs, des employés de la SNCF, des travailleurs des entreprises de nettoyage et de gardiennage qui travaillent à la gare.

Ceci ne plaît ni à Effia ni à la SNCF. Celle-ci voit d'un mauvais oeil les grévistes installés à côté du salon Grands Voyageurs et fait pression pour qu'ils déménagent. La direction d'Effia, quant à elle, a multiplié les provocations et a trouvé le moyen de déposer une plainte pour vol d'un fenwick, en fait soigneusement garé, et jeudi 3 juillet, la police est venue sur le quai pour embarquer manu militari un des grévistes. Un gréviste qui demandait le pourquoi de cette arrivée musclée a été plaqué contre le mur. Puis les policiers tabassèrent un de ses collègues qui tentait de s'interposer. Ce dernier a été menotté, jeté au sol et frappé à coups de pied, devant tous les voyageurs et employés scandalisés. Il s'est retrouvé devant le tribunal en comparution immédiate dès le lendemain 4 juillet, et doit passer en jugement le 22 août.

Malgré toutes ces tentatives d'intimidation et toutes ces attaques, les grévistes continuent.

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