Quand l'ANPE fabrique des chômeurs !09/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2084.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Quand l'ANPE fabrique des chômeurs !

L'ANPE d'Île-de-France vient de mettre un terme, à la fin juin, aux contrats à durée déterminée (CDD) de 141 de ses employés qui, après avoir été conseillers en recherche d'emploi, deviennent chercheurs d'emploi.

La précarité est de mise à l'ANPE : en Île-de-France, ce sont près de 15 % des 5 900 salariés qui sont embauchés en CDD. Ces salariés sont pourtant indispensables au fonctionnement de l'Agence, car le sous-effectif y est chronique, chaque conseiller devant parfois assurer le suivi de plusieurs centaines de demandeurs d'emploi. La direction de l'ANPE ne se gêne pas pour utiliser ces salariés en situation précaire, en leur faisant cumuler des CDD de plusieurs mois les uns derrière les autres, mais elle se refuse à les embaucher en contrat à durée indéterminée (CDI).

La suppression de ces 141 CDD est liée à la fusion ANPE-Assedic : l'ANPE, organisme de service public, est administrée par l'État, qui ne s'est pas privé de multiplier les CDD, dérogeant à la loi qui limite à deux le nombre de CDD qu'un salarié peut enchaîner sur un même poste et pour une durée maximale de 18 mois. La direction de l'ANPE a craint que sa fusion avec l'Unedic, qui a un statut de droit privé, ne l'oblige à embaucher en CDI ses employés jusque-là en CDD. Elle a donc pris les devants.

D'un côté l'ANPE est chargée d'accentuer sa pression sur les chômeurs pour qu'ils acceptent n'importe quel emploi, tandis que de l'autre elle licencie !

Partager