Kemira - Pierre-Bénite (Rhône) : Les projets de la direction ne passent pas.09/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2084.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Kemira - Pierre-Bénite (Rhône) : Les projets de la direction ne passent pas.

L'usine Kemira de Pierre-Bénite est un morceau de l'entreprise Arkema que ce trust de la chimie, ancienne filiale de Total, a vendu, il y a moins d'un an, au groupe finlandais Kemira. À cette occasion, une vingtaine de travailleurs d'Arkema ont été " transférés " à Kemira. Le groupe s'était engagé à maintenir les avantages hérités d'Arkema, en particulier au niveau des rémunérations.

Il y a quinze jours, Kemira a brutalement annoncé la suppression de plusieurs primes, entraînant une perte de revenus pouvant aller jusqu'à 400 euros par mois, ainsi que le passage de 5x8 en 3x8, avec pour conséquence la suppression de 8 postes sur les 17 prévus initialement.

Cela fait plusieurs mois que la direction de Kemira affichait ses intentions, suscitant beaucoup d'inquiétude parmi les travailleurs. Et elle pensait sans doute pouvoir imposer ses conditions sans difficultés. Un des arguments utilisés pour attirer de nouveaux clients était d'ailleurs : à Kemira, il n'y a pas de grève, sous-entendu, ce n'est pas comme à Arkema.

Mauvais calcul, car dès mercredi 25 juin les travailleurs de fabrication de Kemira Pierre-Bénite ont entamé une grève totale. Les travailleurs d'Arkema situés sur le même site ont fait un jour et demi de grève en solidarité. Plusieurs trouvaient naturel de " donner un coup de main aux copains de Kemira " qui avaient été en grève avec eux quelques mois auparavant contre le plan de restructuration d'Arkema.

Interrompue un jour pour les négociations avec la direction, la grève à Kemira Pierre-Bénite a repris de plus belle. La direction n'a en effet presque rien concédé sur l'essentiel : la perte de rémunérations. Et même le chantage - " si le travail ne reprend pas, il n'y aura pas de négociations " - n'y a rien fait.

Kemira essaie de fournir ses clients en faisant produire plus sur ses autres sites, mais d'ores et déjà, il n'est pas en mesure de satisfaire toutes les commandes.

Les travailleurs de Kemira n'ont pas l'intention d'accepter ce que la direction prétend leur imposer. La grève continue donc.

Partager