Grève chez LME. - Trith Saint-Léger (Nord) : Grève pour les salaires et les conditions de travail.09/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2084.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Grève chez LME. - Trith Saint-Léger (Nord) : Grève pour les salaires et les conditions de travail.

La majorité des 440 travailleurs de l'aciérie Laminés Marchands Européens, située à Trith-Saint -Léger près de Valenciennes (Nord) est en grève depuis le vendredi 29 juin.

Cette aciérie appartient à 66 % au trust sidérurgique italien Beltrame et pour le reste à Arbed, une filiale luxembourgeoise d'ArcelorMittal. Elle fabrique des produits ferreux de toutes sortes (appelés laminés marchands) utilisés dans le bâtiment. Les maisons Phénix sont un gros client.

Alors que l'entreprise fait des bénéfices, les salaires sont faibles et surtout, les augmentations générales ne suivent même pas l'augmentation officielle des prix. Et lorsque la direction a, en outre, réduit les augmentations individuelles, la grève a démarré pour réclamer 50 euros net par mois pour tout le personnel de production.

Il y a aussi un ras-le-bol des insultes des chefs, des pressions en cas de maladie...

Ce qui choque également les travailleurs de LME, c'est que la direction trouve de l'argent pour investir dans un nouveau four plus productif, mais pas pour améliorer les conditions de travail : poussière effroyable dans l'usine, chaleur. Lors de l'installation de ce four, la direction a fait mine de découvrir qu'il dépassait les 123 décibels !. Une pétition contre le bruit a recueilli plus de 1 000 signatures parmi les riverains. Là-dessus la direction a tout de même dû se décider à construire un dispositif empêchant le bruit de l'usine de sortir vers l'extérieur. Mais à l'intérieur de l'usine, on en est encore à plus de 100 décibels, ce qui équivaut au bruit d'un marteau piqueur à moins de 5 mètres ! Ni les casques, ni les bouchons ne sont efficaces et, pour communiquer, il vaut mieux connaître le langage des signes !

La direction disait qu'elle ne voulait négocier qu'après la reprise du travail, mais les travailleurs ne sont pas tombés dans ce panneau, la grève continue et la direction propose des négociations le mardi 8 juillet.

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