Non à la casse du CNED : L'État doit payer pour le service public08/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2210.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Non à la casse du CNED : L'État doit payer pour le service public

Le 30 novembre, les huit centres du CNED (Centre national d'enseignement à distance) étaient en grève pour protester contre les menaces de fermeture de sites. Le CNED scolarise environ 200 000 personnes qui ne peuvent pas fréquenter un établissement traditionnel, pour cause de maladie, d'éloignement ou d'emploi du temps.

Les représentants syndicaux ont refusé d'assister au Conseil d'administration qui devait avoir lieu ce jour, des employés se sont rendus au siège de Poitiers pour exprimer leur colère. Le CA a été repoussé.

Depuis 2007, dans le cadre de la « révision générale des politiques publiques » (RGPP), le ministère a décidé au nom de la concurrence de ne garder au sein du service public que les formations pour les élèves de moins de 16 ans. 80 % des formations relèvent dorénavant du secteur concurrentiel et doivent s'autofinancer. Un plan dit « de modernisation » est mis en route par un cabinet d'audit (4 millions d'euros). Les conséquences ne se font pas attendre : suppression de formations non rentables, augmentation des tarifs de 20 % en moyenne, suppression de la réduction de 40 % pour les chômeurs.

Il s'agit en fait de mettre en place le démantèlement du CNED. Depuis cet audit, le personnel se réduit chaque année. Début novembre, il a appris grâce à une fuite qu'un projet de fermeture des sites de Lyon, Vanves et Rouen est à l'étude.

Il faut empêcher le démantèlement du CNED, pour les emplois, mais aussi pour les élèves, qui ont plus que jamais besoin d'une formation de qualité. L'État avait les moyens de payer lors de la création du CNED en 1939, que l'on ne nous dise pas qu'il n'a pas les moyens aujourd'hui.

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