La rentrée de Macron : contre le monde du travail25/08/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/08/P3-1_Macron_prix_liberte_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C231%2C600%2C569_crop_detail.jpg

Leur société

La rentrée de Macron : contre le monde du travail

Malgré la suffisance du président et de ses ministres, leur imprévoyance est évidente. Rien n’était prévu contre les incendies, rien pour prévenir les pénuries d’eau, rien pour la rentrée scolaire, rien pour les services d’urgences, etc. Le gouvernement ne fait preuve de professionnalisme que dans le seul domaine de la guerre sociale.

Illustration - contre le monde du travail

L’attaque est en effet prévue et préparée. Obligation de travail pour les titulaires du RSA, réduction des indemnités de chômage et relèvement des critères pour y avoir droit, recul de l’âge de la retraite sont au programme. Il n’est certes pas difficile de faire approuver ces projets par le patronat, grand, moyen et petit. Il n’y trouve en effet que des avantages, depuis la pression générale sur les salaires jusqu’à la fourniture de main-d’œuvre gratuite. Mais Macron voudrait bien aussi faire passer ces mesures auprès de la masse des exploités qui, pourtant, ont tout à y perdre.

Aussi aux arguments pseudo-économiques et aux calculs invérifiables s’ajoutent les reportages sur les patrons qui ne trouvent pas de salariés, les campagnes sur la nécessité de travailler plus, plus longtemps et, pourquoi pas, pour moins cher, les flots de larmes patriotiques sur la compétitivité des entreprises françaises.

C’est une campagne politique visant à tenter de diviser les exploités entre les embauchés et les précaires, les permanents et les saisonniers, ceux qui ont un contrat et ceux qui en cherchent un, les jeunes et les vieux. Le pouvoir veut aussi opposer entre elles toutes les catégories, multipliées à l’infini, de ceux qui ont droit, ou non, à telle ou telle aide. Si les aumônes n’ont jamais réellement sorti qui que ce soit du besoin, elles constituent en revanche le terrain rêvé de la zizanie, et c’est aussi pour cela qu’elles existent.

Aucun travailleur n’a en effet exactement la même situation que son voisin de palier, sa collègue de travail célibataire ou mère de famille nombreuse, son oncle handicapé, son cousin de Bretagne ou sa tante restée au Mali. Mais tous ont en commun de faire partie de la grande classe des producteurs, de ceux qui font tout fonctionner et qui sont aussi indispensables qu’ils sont interchangeables et que leur situation est, en fait, précaire.

Masquer ce fait, faire disparaître l’unité de la classe travailleuse, fait partie du travail que la classe possédante attend de Macron.

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