L’indignation soulevée par les révélations sur les déplacements en jets privés de grands bourgeois, comme Bernard Arnault ou Vincent Bolloré, a forcé Clément Beaune, le ministre des Transports, à déclarer qu’il voulait « réguler les vols en jet privé ».

En révélant que les trajets dans les airs d’une seule journée d’un de ces grands patrons polluent plus que dix ans de déplacements du quidam moyen, un coin de voile a été levé sur la consommation extravagante de ces grandes fortunes.

Au-dessus du sol, ils sont aussi au-dessus des lois : la loi Climat et résilience , qui interdit les vols quand une alternative en train de moins de 2 h 30 existe, ne s’applique pas aux jets privés.

Ce qui gêne le gouvernement dans toute cette affaire c’est, comme Clément Beaune l’a avoué lui-même, que « cela devient le symbole d’un effort à deux vitesses ». Au moment où le gouvernement présente l’addition aux classes populaires sous forme de « plan sobriété », cela fait désordre !