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Leur société
Karting à Fresnes : en piste pour un tour de démagogie
Une vidéo montrant des détenus faisant une course de karting à Fresnes a permis aux réactionnaires de toute obédience de se déchaîner.
Une association de quartier avait organisé, fin juillet, des activités sportives mêlant des détenus, des jeunes du quartier et des gardiens. Le karting ne concernait que deux détenus et avait reçu l’aval des autorités et du ministère de la Justice.
Le Garde des Sceaux, Dupont-Moretti, a déclenché une enquête administrative en arguant : « La lutte contre la récidive passe par la réinsertion, mais certainement pas par le karting ! » Mais de quoi parle ce grand responsable des prisons, des prisonniers et des gardiens ? Moins de deux détenus sur dix sortent avec un projet de réinsertion, très peu ont la possibilité de travailler ou d’étudier, ils ne sortent parfois de leur cellule qu’une ou deux heures par jour, pour la promenade. La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté a déclaré : « Ce qui me choque, moi, à Fresnes, c’est la surpopulation carcérale, ils sont trois dans une cellule par 40 degrés, et il y a toujours autant de rats, de punaises de lit et de cafards ! »
Les assauts de démagogie des perroquets qui condamnent les prétendus loisirs des détenus au nom des difficultés des gardiens, ou en disant que les enfants des quartiers populaires ne vont pas en vacances, sont à vomir. Les mêmes n’ont de cesse de bourrer les prisons et de les laisser pourrir, murs, prisonniers et personnel confondus. Les mêmes crachent sur les enfants des quartiers populaires à toute occasion, sucrent les budgets des associations, ferment les piscines et les équipements collectifs, licencient les éducateurs après avoir laissé licencier les parents.
Ce monde est à l’image de ses prisons, peuplé de cafards de l’espèce banale et de l’espèce politicienne.