En location, c’est de plus en plus difficile dans le secteur privé. Quant à décrocher un HLM, normalement à loyer plus accessible, il ne faut pas l’espérer avant des années, tant les listes d’attente sont longues. Et pour cause : on construit de moins en moins de logements sociaux, 85 000 par an, alors que 4,1 millions de personnes sont mal logées en France !

Alors, faute de mieux, certains travailleurs cherchent à acheter ou à faire construire. Or, les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté, en particulier dans des régions qui étaient encore abordables. Et c’est la même chose pour les taux d’emprunt auprès des banques, qui atteignent 2,5 % aujourd’hui, le double d’il y a un an. S’ils ne montent pas plus, c’est qu’il existe un taux maximum fixé par la Banque de France. Les banques, qui considèrent qu’il « n’est pas rentable de prêter dans les conditions actuelles » selon une société de courtage, voudraient voir ce taux limite augmenter encore, pour pouvoir prêter de l’argent plus cher.

C’est pour maintenir leurs profits que les banquiers poussent les taux à la hausse, tout en se plaignant que de moins en moins de d’acheteurs puissent accéder aux prêts. Par quelque bout que l’on envisage la question, le secteur de l’immobilier, soumis aux lois du marché, est bien incapable de répondre au besoin, pourtant essentiel, d’avoir un toit au-dessus de sa tête.