Le bailleur Hauts-de-Seine Habitat dit faire des provisions pour les dépenses d’énergie en 2023, justifiant ces hausses par le prix du gaz sur le marché. Ce n’est pas un cas isolé. En Indre-et-Loire, une enquête démontre que les charges locatives ont augmenté de 6 à 7 %, les bailleurs parlant de mesures préventives pour couvrir les prix de l’énergie. Là aussi, ce sont plusieurs dizaines d’euros supplémentaires pris dans la poche des locataires. Comme les salaires et les pensions sont bloqués, ceux dont plus de la moitié des revenus passe dans le loyer sont de plus en plus nombreux, sacrifiant vacances, sorties ou même nourriture.

Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement est, même aujourd’hui, loin de couvrir toutes les hausses de dépenses d’énergie. Ce bouclier est à ce jour prévu jusqu’au 31 décembre 2022. Qu’il soit prolongé ou pas, ces bailleurs anticipent et rançonnent préventivement les locataires. Dans certaines villes, comme à Bègles en Gironde, des locataires se sont mobilisés pour imposer le remboursement de charges indues.

Les locataires qui refusent collectivement de se faire faire les poches par leur bailleur ont raison.