Rentrée des classes : les ministres passent, les moyens trépassent25/08/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/08/2821.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée des classes : les ministres passent, les moyens trépassent

Cette rentrée des classes marque une nouvelle dégradation, avec pas moins de 4 000 postes de professeurs non pourvus.

Il manque des professeurs en primaire, mais aussi dans de nombreuses matières du secondaire, comme les mathématiques ou l’allemand.

Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, s’est voulu rassurant : « Il y aura un professeur devant chaque classe. » Même si c’est bien le cas, ce sera en recrutant au dernier moment des professeurs contractuels aux conditions de travail dégradées et sous payés.

Les enfants, en particulier des milieux populaires pâtissent de cette improvisation et de cette politique d’économies. À Saint-Denis, en région parisienne, des parents dénoncent depuis des années le fait que leurs enfants perdent en moyenne un an de scolarité à cause des heures de cours non assurées faute d’enseignants remplaçants en nombre suffisant.

On retrouve ce manque de personnel à tous les niveaux, jusqu’au ramassage scolaire qui risque de ne pas être effectué dans bien des endroits faute de conducteurs. Des milliers d’enfants handicapés seront aussi privés d’école, faute d’accompagnants, avec des conséquences dramatiques pour eux et leurs familles.

Difficile pour le gouvernement de plaider l’imprévisibilité, comme avec les phénomènes météorologiques : le nombre d’élèves est connu bien à l’avance.

Cette société, qui ne jure que par le profit, est incapable d’assurer une éducation convenable à la jeunesse populaire.

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