Dans le monde

Arabie saoudite : l’ami barbare de l’impérialisme

La condamnation de l’étudiante Salma Al-Chehab à 34 ans de prison pour quelques tweets en faveur du droit des femmes a provoqué, une fois n’est pas coutume, quelques réactions de la part des dirigeants occidentaux.

Cette sentence est là pour rappeler que, si le régime a accordé quelques droits aux femmes, comme celui de voter ou de conduire, il n’est pas question de leur reconnaître le droit d’être autre chose que des mineures à vie.

Même si le régime adoucissait, voire annulait cette condamnation odieuse, il n’en resterait pas moins l’un des plus réactionnaires et répressifs au monde, où le fouet, la torture, la peine de mort, y compris par crucifixion, font partie des pratiques courantes.

La monarchie n’en demeure pas moins un partenaire privilégié des puissances impérialistes et de leurs multinationales. L’Arabie Saoudite bénéficie du soutien des États-Unis, qui lui fournissent des armes en échange d’un accès au pétrole. La France, qui lui a vendu 80 Rafale il y a quelques mois, fait également partie des puissances protectrices du régime. Du moment qu’elle achète des armes de guerre à Dassault, permet à Total d’exploiter une partie de son pétrole, autorise Air liquide et d’autres à installer des usines, la dynastie Al Saoud peut continuer d’opprimer son peuple et de bombarder les Yéménites, sans encourir de la part de la France autre chose que quelques rares appels à la modération.

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