Dimanche dernier, Angela Merkel a emporté les élections législatives haut la main. Alors que la crise a renversé les majorités dans toute l'Europe, la réélection de Merkel pour un troisième mandat fait figure d'exception.
Une exception qu'on nous explique par le prétendu miracle économique allemand. L'Allemagne aurait traversé la crise « sans encombre », disent les uns, quand d'autres prétendent que le pays en est sorti plus fort qu'il n'y est entré. Du point du vue de la bourgeoisie, il n'y a pas de doute : elle a profité de la crise. Elle a restructuré, rentabilisé et gagné en compétitivité. Et elle l'a fait de la seule façon possible : contre les travailleurs.