Et les reportages à la télévision de retraités et autres personnes aux revenus modestes qui venaient faire le siège des recettes des impôts pour se faire expliquer leur feuille d'impôt n'ont fait que confirmer qu'avec ce gouvernement le changement n'était pas au rendez-vous.

Le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a contesté ce chiffre mais Moscovici, le ministre de l'Économie, a admis qu'il était proche de la réalité. Il a ensuite essayé de faire porter à Sarkozy le chapeau en expliquant que c'est sous sa présidence en 2011, que le gel du barème de l'impôt sur le revenu avait rendu imposables un million de foyers supplémentaires. La gauche n'avait donc fait que reconduire la mesure, ce qu'elle n'était pas obligé de faire.

L' explication n'ayant convaincu personne, Ayrault s'y est mis, en annonçant que l'an prochain l'augmentation d'une décote, allégeant le poids de l'impôt pour les foyers les plus modestes, permettra à 135 000 foyers de ne plus être imposables et à 6,9 millions de contribuables de voir diminuer leurs impôts. Avec la gauche comme avec la droite, on vide d'abord les poches des contribuables avant de leur promettre de leur en rendre un tout petit peu l'année suivante.

Sept milliards d'impôts de plus en 2012 pour une ristourne de 200 millions en 2013, autant dire que les contribuables (les moins fortunés surtout) resteront fortement taxés.