Cartonnerie Allard Compiègne : Non à la dégradation des conditions de travail et des salaires26/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2356.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cartonnerie Allard Compiègne : Non à la dégradation des conditions de travail et des salaires

Le nouveau patron, qui a racheté l'ensemble de la cartonnerie Allard au début de l'année, a réuni les 120 travailleurs de l'usine de Compiègne pour leur annoncer une aggravation des conditions de travail.

L'entreprise, qui compte 440 salariés répartis sur quatre sites en France, a été rachetée en janvier par le patron de la cartonnerie du Valois, une entreprise plus petite. Aussitôt après avoir prétendu qu'il ne toucherait pas à l'emploi ni aux salaires, le nouveau patron a annoncé des attaques contre les travailleurs.

Cela a commencé en avril dernier par l'annonce de son intention de remettre en cause les 35 heures. Jusqu'à présent, les ouvriers travaillaient 39 heures, avec des jours de RTT le vendredi une fois toutes les trois semaines environ, et étaient payés sur la base de 39 heures. Le nouveau patron a annoncé, pêle-mêle, la suppression des jours de RTT sans compensation, l'annualisation du temps de travail avec des semaines pouvant varier de 28 à 48 heures, des heures supplémentaires payées et d'autres non payées. Il a prétendu ne pas toucher au taux horaire, pour revenir sur cette promesse quelques semaines plus tard.

N'obtenant pas l'accord des syndicats, il a présenté un autre « projet de réorganisation du travail » : retour aux 3x8 dans certains secteurs (au lieu des 2x8), suppression de postes, jours RTT soumis à l'accord des chefs, donc du sien, bref, une autre mouture d'une même aggravation des conditions de travail.

Tentant d'avoir le soutien des ouvriers, il a organisé un vote à bulletin secret sur cette réorganisation, en précisant d'emblée aux ouvriers réunis qu'il « retirerait ses billes » de l'usine de Compiègne si le non l'emportait.

Malgré les menaces, environ un quart des travailleurs ont voté contre ces attaques et une dizaine ont profité de la journée du 10 septembre pour exprimer leur opposition et leur mécontentement en cessant le travail.

Partager