En réunissant près de 500 grévistes, le débrayage a été une réussite. La veille, la direction avait cherché des travailleurs pour venir deux heures plus tôt afin de remplacer les grévistes, sans trouver beaucoup de volontaires, car même ceux qui n'étaient pas prêts à débrayer ne voulaient pas aider la direction. Dans plusieurs secteurs, celle-ci avait organisé des briefings pour tenter de faire croire que, dans le cadre de son plan, les travailleurs ne perdraient pas d'argent.

Le 18 au matin, 150 grévistes se sont retrouvés au Montage, rejoints par 100 travailleurs d'autres secteurs. Après une manifestation dans les ateliers, une assemblée générale a approuvé l'idée de se retrouver nombreux la prochaine fois.

Dans les équipes d'après-midi et du soir, 220 travailleurs ont débrayé, dont 130 pour la seule équipe de nuit. La dernière réaction comparable remonte à 2004. Pour de nombreux travailleurs, c'était le premier débrayage.