- Accueil
- Lutte ouvrière n°2356
- Puy-de-Dôme : Les difficultés de la rentrée
Leur société
Puy-de-Dôme : Les difficultés de la rentrée
Dans le Puy-de-Dôme, les dépenses de rentrée pour les familles ont augmenté, comme partout. Le ministère a eu beau publier une liste type pour, paraît-il, donner des conseils sur les dépenses, la réalité était là, incontournable. Selon l'Association des familles, le coût moyen des frais est estimé à 200 euros par enfant dans le primaire. L'ARS – allocation de rentrée scolaire – versée par la CAF est calculée en fonction des revenus 2011. Or la situation des parents a pu changer, avec des revenus en baisse. La CAF a ainsi privé de l'ARS, 360 à 393 euros, plusieurs familles sous prétexte que leurs revenus de 2011 étaient trop élevés.
Dans l'enseignement professionnel, les dépenses sont plus élevées encore et les aides insuffisantes. Ainsi, pour une formation en esthétique, le coût d'une mallette technique est de 400 euros, auxquels s'ajoutent 180 euros pour les vêtements. Pour la coiffure, c'est au minimum 500 euros d'équipement. De plus en plus de familles n'y arrivent plus. Dans le Puy-de-Dôme, plus de 40 % des élèves ont droit à l'ARS, signe incontestable que les porte-monnaie sont vides.
De nombreuses difficultés sont également apparues, à Clermont-Ferrand, dans l'application des nouveaux rythmes scolaires. Les changements d'horaires et les nouvelles activités périscolaires ont amené de nombreux cafouillages, surtout lors de la première semaine de rentrée. Des enfants ont fait deux à trois heures de bus pour rien : quand ils sont arrivés, les activités étaient terminées. D'autres n'ont tout simplement pas pu se rendre sur les lieux d'activité : sept bus étaient affrétés alors qu'il en fallait une douzaine. Des parents ont payé 170 euros de frais de piscine pour l'année mais leurs enfants n'ont pas pu encore y aller, n'étant pas inscrits sur les listes.
Le record des couacs a été atteint au groupe scolaire Pierre-et-Marie-Curie. Là, les parents d'élèves ont publiquement dénoncé la désorganisation du service d'accueil. Lundi 9 septembre, à 16 heures, il n'y avait qu'une seule personne au lieu de quatre, pour s'occuper des 80 enfants des classes élémentaires. Il n'y a souvent pas eu d'appel des présents, les sorties des élèves n'ont pas été contrôlées, les enfants se sont retrouvés entassés sous le préau faute de salle d'étude, et personne n'a veillé à ce que les plus jeunes prennent leur goûter.
Ces dysfonctionnements ont plus ou moins perturbé l'ensemble des écoles de la ville. En guise de nouveaux rythmes scolaires, les enfants et leurs parents ont eu droit à une semaine d'enfer !