Il y a deux ans, lors de l'éclatement de la crise boursière, tous les dirigeants politiques prétendaient que sauver le système bancaire était une nécessité pour toute la société. Mais ce qu'ils voulaient, c'était sauver les banquiers qui étaient pourtant les principaux responsables du déclenchement de la crise. Aucun État n'a envisagé d'exproprier les banquiers et de mettre sous contrôle le système bancaire. Non, les États leur ont, au contraire, accordé des centaines de milliards, sans leur demander la moindre contrepartie et sans leur imposer la moindre obligation. Et sitôt « sauvés », les banquiers se sont remis à spéculer comme avant.
Pour sauver les banquiers, tous les États se sont endettés jusqu'au cou. Ils sont tous obligés d'emprunter toujours plus pour rembourser les échéances de leurs dettes antérieures. Et comme les sommes à payer aux banques croissent sans cesse, il leur faut diminuer les autres dépenses. Y compris et surtout les dépenses les plus indispensables à la population.