Affaire Kerviel : La spéculation est toujours là07/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2288.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Affaire Kerviel : La spéculation est toujours là

Le procès en appel de Jérôme Kerviel, ex-trader accusé par la Société générale d'abus de confiance et de faux et usage de faux, mais surtout de lui avoir fait perdre presque cinq milliards d'euros en janvier 2008, s'est ouvert à Paris le 4 juin.

Depuis, les accidents de ce type, autrement dit les pertes subies par des banques à la suite d'une opération réalisée par un trader, frauduleuse dans certains cas, maladroite ou malchanceuse dans d'autres, se sont multipliés. Et sans doute plus qu'on ne croit. On peut en effet supposer que, si elles n'y sont pas obligées, les banques préfèrent garder le silence.

Le dernier raté de la spéculation lié à l'activité d'un trader devrait coûter de 2 à 5 milliards de dollars à la banque américaine J.P. Morgan. Dans ce cas, il ne s'agirait pas d'une fraude mais, rapporte la presse, d'une « mauvaise stratégie, très mal exécutée et pauvrement supervisée ».

Au-delà des traders mis en cause et des raisons de leurs faux pas, ces épisodes montrent surtout que, depuis l'éclatement de la crise en 2008 provoquée par les banquiers spéculateurs, rien n'a changé. La spéculation reste leur raison d'être. Après comme avant, ils continuent à sévir, en toute impunité. Le problème est qu'ils sont autant et plus nuisibles pour la société quand ils y gagnent que quand ils y perdent. Car dans les deux cas, ce sont les populations qui en font les frais.

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