Faurecia - Cercy-la-Tour (Nièvre) : Une semaine de chômage par mois07/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2288.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia - Cercy-la-Tour (Nièvre) : Une semaine de chômage par mois

L'usine Faurecia de Cercy-la-Tour fabrique des sièges automobiles (armatures brutes et sièges de rechange), essentiellement pour Peugeot.

La direction vient d'annoncer 32,8 jours de chômage d'ici fin 2012. Cela fait une semaine par mois sans travailler jusqu'à décembre. Les prévisions de chiffre d'affaires pour le deuxième semestre 2012 seraient en baisse d'un million d'euros, ce serait donc aux travailleurs de payer pour les soubresauts du marché automobile.

Déjà en janvier 2012 quatre jours de RTT ont été retirés. La direction a fait du chantage à la compétitivité et aux risques de fermeture de l'usine, pour faire accepter cette mesure par référendum. Quelques mois plus tard, c'est le chômage. La direction dit que le but est d'éviter un plan de licenciements qu'elle appelle PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi). C'est le chantage qui continue et on ne peut être sûr de rien pour l'avenir. D'ailleurs il y a déjà eu un plan de licenciements et plus de 130 salariés sont partis depuis 2006, sans compter plusieurs dizaines d'intérimaires qui ne sont jamais revenus.

Les travailleurs vont donc payer directement la crise par une baisse importante de leur pouvoir d'achat. Soit ils devront prendre sur leurs congés, soit ce sera du chômage dont ils ne connaissent pas encore l'indemnisation, soit ce sera les deux.

Mais, même si la production va diminuer, les cadences de travail, elles, sont maintenues au plus haut. Il faut accélérer les cadences, travailler jusqu'au dernier moment pour faire leur fameux PDP (production de pièces produites par heure). Pour la direction, il faudrait se crever au travail et faire la production, pour qu'ensuite elle fasse des économies en fermant des ateliers.

La rapacité de Faurecia, comme celle de tout le patronat, n'a pas de limites. Partager le travail, prendre sur les bénéfices (Faurecia a été félicité par Peugeot pour ses + 84 % de bénéfices en 2011) serait vital.

Partager