Fremarc - Douai (Nord) : Grève contre Renault et son mépris07/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2288.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fremarc - Douai (Nord) : Grève contre Renault et son mépris

Les 40 travailleurs de Fremarc, à Douai, ont décidé à l'unanimité de se mettre en grève et d'occuper leur usine à partir du lundi 4 juin, tant qu'ils ont encore des commandes de Renault. Ils comptent bien que ces pièces manqueront à Renault, qui fonctionne en flux tendu, et que cela va gripper la machine à profits.

Entreprise de profilage de pièces à froid pour l'automobile, créée il y a dix ans pour fournir des pièces à Renault Douai, au moment du lancement de la Mégane II, Fremarc emploie 40 travailleurs et est une filiale d'une entreprise italienne, Emarc.

À l'heure actuelle, le chiffre d'affaires de l'entreprise ne représente plus qu'une activité de 1 % pour Renault Douai, 7 % pour MCA Maubeuge, le reste étant réalisé à l'exportation pour le groupe Renault.

Mais justement, le groupe Renault a fait savoir qu'il ne comptait plus sur Fremarc, alors que dans le même temps il passait commande de pièces pour le Trafic qui sera réalisé à Sandouville auprès de Magneto, un autre sous-traitant local. Les discussions sur les prix les plus bas possible ont dû tourner cette fois au désavantage de Fremarc. Renault prend et jette ses sous-traitants comme des kleenex et se moque bien de ce que deviendront ceux qui y étaient employés.

Les travailleurs réclament, soit que Renault leur fournisse à nouveau du travail, soit d'être intégrés au personnel de l'entreprise Magneto. En tout cas, ils ne sont pas prêts à se laisser jeter à la rue.

Lors d'un meeting dans l'entreprise ce lundi 4 juin, de nombreux militants d'autres entreprises et quelques politiques sont venus les soutenir. Les travailleurs de Fremarc veulent faire connaître largement leur lutte, et ils ont raison !

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