Élisabeth Podgorny07/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2288.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Élisabeth Podgorny

Élisabeth Podgorny nous a quittés le 28 mai à l'âge de 62 ans, après un combat contre le cancer qui aura duré deux ans et demi. On l'appelait Lisa, Lison, Lisoute, Babeth, selon le milieu où elle se trouvait. Pour ses camarades de Lutte Ouvrière elle était Vittel.

Elle avait commencé à militer à 17 ans, en 1967, à Voix Ouvrière d'abord, devenue Lutte Ouvrière après mai 1968. Compétente, expérimentée, elle était membre de la direction de Lutte Ouvrière.

Élisabeth ne mesurait qu'un mètre cinquante mais elle savait se faire respecter et surtout faire respecter la dignité et les intérêts des travailleurs qu'elle voulait représenter. Ouvrière chez Labinal au nord de Toulouse depuis une trentaine d'années, elle a été de toutes les luttes, petites ou grandes, pour représenter et organiser la résistance aux attaques patronales. Ceux qui ont vécu la fermeture de Molex n'oublieront pas comment elle s'est démenée pour faire en sorte que les travailleurs de Labinal, travaillant sur le même site, soient solidaires dans la lutte de ceux de Molex.

C'était une militante ouvrière de ce parti communiste révolutionnaire que nous cherchons à construire, fière d'être ouvrière, fière d'être communiste. Pour bien des camarades de sa région, qu'ils soient ouvriers ou intellectuels, elle était devenue une référence auprès de qui on recherchait le conseil qui permettait d'avoir l'attitude politique la plus juste face à un problème. Combien de fois, à l'occasion de réunions internes, elle ne pouvait pas s'empêcher d'exprimer son point de vue, parfois en n'attendant pas son tour de parole. Mais c'était Vittel, et sa spontanéité, la vivacité de ses paroles et leur justesse excusaient son impatience à s'exprimer.

Accueillante, chaleureuse, hospitalière, sa maison était ouverte à tous, famille, amis, camarades de Lutte Ouvrière en campagne électorale.

Elle adorait les enfants, ceux de sa famille avant tout. Elle a vécu entourée de nature, plantes, fleurs, chats, chiens, oiseaux... Elle débordait d'amour, ce qui est le cas de nombreux militants communistes révolutionnaires, qui savent mieux que beaucoup en donner dans la cause qu'ils défendent, qui ne sont indifférents à aucune souffrance, et qui mettent toutes leurs qualités au service de leur engagement militant.

Sa vie a été trop courte, mais nous devons nous souvenir qu'elle a eu une belle vie, riche de toutes ces rencontres, de toute cette camaraderie, de la vraie amitié, de la vraie fraternité, aux côtés d'un compagnon avec qui elle a eu le bonheur de partager tout cela. Deux cent cinquante proches, camarades de travail, de parti, l'ont portée en terre avec des drapeaux rouges et au son de l'Internationale en trois langues, espagnol, russe et français.

Lutte Ouvrière s'associe à leur peine, à celle du compagnon d'Élisabeth, de sa famille pour qui elle a toujours été là quand il le fallait, disponible, énergique, efficace et d'humeur gaie accompagnée d'explosions de rire.

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