n°1773 du 19/07/2002

L’éditorial

La rentrée qu'ils nous préparent... Ou la rentrée qu'ils se préparent ?

Dans son intervention télévisée du 14 juillet, Chirac a réaffirmé que la baisse des impôts et des charges sociales était son principal objectif, et que c'est d'après lui un " choix de survie " pour " éviter de nous enfoncer par rapport à nos voisins ". Par baisse des impôts, il faut entendre, bien sûr, non pas la baisse de la TVA, cet impôt inique qui fait que les plus pauvres se voient voler par l'État près de 20 % de leurs maigres ressources, mais la baisse des impôts sur le revenu, ou des impôts sur les bénéfices des sociétés, qui profiteront essentiellement aux plus riches. Quant à justifier ces mesures en prétendant que c'est une nécessité pour ne pas " nous enfoncer ", c'est se moquer du monde.

Diminuer les impôts que paient les plus riches, ceux que paient les sociétés, baisser les charges sociales n'ont jamais permis de créer des emplois ni de rendre les entreprises plus compétitives sur le marché mondial. Si les capitalistes voulaient rendre leurs entreprises plus compétitives, il leur suffirait de renoncer à une partie de leurs profits et de vendre moins cher. Mais ce qu'ils veulent, c'est tout le contraire, c'est faire plus de profits, c'est accumuler davantage de richesses. Et toute la politique de Chirac consiste à les aider à atteindre ce but, en dissimulant comme toujours les décisions qui ne visent qu'à défendre les intérêts des privilégiés sous des phrases creuses sur " l'intérêt de la France " et de prétendues nécessités économiques.

n°1773

19/07/2002

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