Sous couvert de transparence et d'une nouvelle loi censée obliger les patrons à rendre public ce qu'ils gagnent, la presse a rendu compte du montant des plus-values réalisées en 2001 sur les stock-options - actions distribuées aux cadres pour les intéresser aux résultats de l'entreprise. En fait, il s'agit d'une estimation des journalistes spécialistes de ces questions. Ainsi Jean-Marie Messier, l'ex-PDG de Vivendi Universal a réalisé 12,95 millions d'euros de plus-values (84,95 millions de francs) soit, en un an, l'équivalent de ce que gagnent 700 salariés ; sensiblement comme Bouygues, le roi du béton, avec ses 12,4 millions d'euros (81,34 millions de francs) ; Fourtou, l'ex-PDG d'Aventis, a capitalisé 8,3 millions d'euros soit 54,44 millions de francs, et Tchuruk, le PDG d'Alcatel, 6,92 millions d'euros...

Parmi les cinq plus grandes fortunes figure Madame Bettencourt au numéro 1 du palmarès, propriétaire de l'Oréal, avec 17,2 milliards d'euros. Sa fortune a progressé de 70 % en quatre ans. Suivent le patron de l'industrie du luxe, Bernard Arnault, tout comme la famille Auchan, avec 13,6 milliards d'euros, la famille Pinault-Le Printemps-La Redoute avec 8,3 milliards d'euros. Dassault avec 5,3 milliards d'euros fait presque figure de minus.

Et tous ces gens crient évidemment haro quand les travailleurs qui ont fait leur fortune osent revendiquer une hausse de salaire !