Nos lecteurs écrivent : Revelec (28) : patron casseur19/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1773.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : Revelec (28) : patron casseur

La fermeture de l'usine Revelec, à Auneau, en Eure-et-Loir, arrive après des mois de salaires non payés ou en retard... et des années de non-conformité des installations.

Nous effectuons les traitements de surfaces c'est-à-dire le zingage de métaux avec acide et produits chimiques. Il y a deux ans, la société Revelec a été rachetée par Pascal Peiffert, candidat UDF en 2002 aux législatives dans la 10e circonscription de Moselle, à Thionville.

Pendant ces deux années, ça a été la décadence de l'usine faute de produits pour cause de non-paiement de fournisseurs, donc perte des plus gros clients, sans aucun entretien des chaînes de production. Il y a eu aussi des pertes de production dues aux débrayages pour non-paiement des salaires. Etant en redressement judiciaire, la société s'est permis de laisser la caisse vide et de faire payer les salaires et les indemnités de licenciement par la Caisse des dépôts et consignations.

Nous sommes une douzaine d'ouvriers à faire des déplacements pour des démarches difficiles, afin d'obtenir ce qui nous est dû. Heureusement, les ouvriers sont restés solidaires face au PDG. Nous ne savons pas où est passé l'argent que la société a encaissé pendant un an et demi sans payer les fournisseurs, ce qui a entraîné la saisie de deux camions avec remorque par Renault-Poids lourds. Sur les onze entreprises du groupe Peiffert, avec cette bonne gestion, il n'en reste plus que deux et elles sont en redressement judiciaire jusqu'au 4 septembre 2002.

Malgré des anciennetés allant jusqu'à 33 ans, nous allons partir avec le minimum d'indemnités de licenciement, vu que les caisses sont vides. Pourtant, malgré les difficultés, le PDG s'accordait un salaire de 65 000 F par mois sur la société Revelec, alors que les ouvriers étaient toujours payés au Smic.

Malgré toutes nos réclamations auprès des instances officielles, ce patron a réussi à ruiner l'entreprise... en toute impunité !

Des salariés licenciés de Revelec

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