Immunité présidentielle : Une commission nommée par Chirac pour tranquilliser Chirac19/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1773.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Immunité présidentielle : Une commission nommée par Chirac pour tranquilliser Chirac

Moins de deux mois après son élection, Chirac vient de désigner une commission de douze " sages " censés réfléchir sur le statut pénal du chef de l'État. Avant la fin de l'année, elle devra avoir remis son avis sur une éventuelle modification de la constitution en la matière.

Cela faisait partie, paraît-il, du programme du candidat Chirac, au point que celui-ci avait déclaré sans rire en mars dernier : " Je ne suis pas du tout contre l'idée qu'on modifie la Constitution et qu'on dise que le président de la République peut être entendu par un juge (...). Mais alors, qu'on le fasse sérieusement. "

Jusqu'à présent, il avait toujours refusé d'être entendu par la justice comme tout simple citoyen peut l'être. Pourtant, trois affaires déjà anciennes le visent toujours : l'une à propos de rémunérations occultes de cadres du parti, l'autre concernant les marchés publics des HLM de la ville de Paris, la dernière sur une fâcheuse manie de l'intéressé de payer ses voyages en argent liquide.

Une approche sérieuse de la question ! Qu'on en juge plutôt. Avant d'être entérinée par Chirac, la commission a été concoctée par un de ses proches à partir d'une liste préalablement établie par... lui- même. Et comme plusieurs précautions valent mieux qu'une, la totalité des spécialistes du droit sélectionnés sont tous favorables, heureux hasard pour Chirac, à l'immunité du président !

En attendant, voilà une promesse électorale rapidement tenue. Il est vrai que c'était là une promesse que Chirac s'était faite à lui-même.

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