De moins en moins de transports en commun en grande banlieue19/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1773.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De moins en moins de transports en commun en grande banlieue

Les déplacements interbanlieues augmentent de 6 % par an en grande couronne. De plus en plus, la population est contrainte d'aller se loger de plus en plus loin, pour des raisons de prix du loyer ou de délocalisation de leur lieu de travail. Mais la situation des transports, des bus en particulier, n'est pas adaptée à l'augmentation de la population de banlieue. Plus on s'éloigne de Paris, plus il devient compliqué de se déplacer en transports en commun. D'après le directeur d'une entreprise privée de bus qui dessert les Yvelines, le Val-d'Oise et la Seine-et-Marne, douze lignes régulières interurbaines de la grande couronne, tous transporteurs confondus, ont été supprimées entre 1998 et 2000 ; et sur 46 lignes, le nombre d'arrêts a été réduit.

Cette politique en matière de transports se fait au détriment des travailleurs.

La fermeture de lignes, la réduction du nombre d'arrêts entraînent bien souvent une aggravation des conditions de travail pour les chauffeurs, quand ce n'est pas des licenciements. Quant aux usagers, leurs conditions de transports s'aggravent aussi avec l'allongement de l'attente du bus ou la nécessité d'aller le chercher plus loin.

La réduction des transports en commun est une aberration au niveau de l'organisation de la société car non seulement elle aboutit à une augmentation de la circulation des automobiles, mais elle pénalise plus encore les couches populaires.

Des millions de personnes, en région parisienne, se déplacent chaque jour pour aller travailler ou chercher du travail. Les transports en commun doivent donc être une priorité en région urbaine, ce qui est loin d'être le cas. Bien que, dans ce secteur, les besoins sont criants en personnels et en matériels, l'État et les patrons des entreprises privées de transport se rejoignent pour réaliser des économies qui tournent le dos à l'intérêt de la population et de la collectivité en général.

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